Une montagne, c’est un lieu géographique, un point sur une carte, un relief dessiné sur l’horizon. C’est aussi une invitation à projeter nos désirs, nos rêves, nos craintes parfois, et de toutes ces petites touches de SOI se construit l’image d’un sommet.
Les adultes y voient le plus souvent des pyramides élancées, des flèches, des dômes, les plus jeunes se laissent plutôt guider par un bestiaire plus étrange et archaïque… Les formes se font plus originales, les montagnes se font moins géométriques, plus oniriques.
Un petit être dont je tairai le nom ( appelons Léon pour les besoins de l’enquête…) remplie ses nuits de créatures issues « des âges farouches » et se rêve le plus souvent dénicheur d’os énoooormes de monstres disparus.
Une montagne attise particulièrement sa curiosité, cette fameuse dorsale de dinosaure qui toise le col Du Lautaret : ce fabuleux Pic Gaspard et son arête sud-est tout autant interminable que spectaculaire.
On grimpe sur les sommets pour un paquet de raisons, aujourd’hui mon plaisir secret fut de chevaucher cet animal mythique pour la seule joie de suivre les pas de mon fils, encore un peu avant que le rêve passe…
la montagne nous offre aussi cela: garder précieusement l’émerveillement de l’innocence.
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