Soit mes deux compères du Râteau, moi même et un rendez vous cette fois-ci avec la célèbre taupinière géante et son nuage lenticulaire accroché au sommet, plus communément appelé  » l’âne »!

Après cette belle semaine passée en Oisans, l’idée de retrouver la foule du sommet emblématique des Alpes françaises ne nous réjouissait qu’à moitié, alors que faire?

Le versant italien semblait pouvoir basculer à tous moments dans ces tempêtes tant redoutées, côté français le créneau était plus engageant mais restait entier le problème de la sur fréquentation…

Un coup de fil riche d’enseignements au refuge des Grands Mulets et nous voilà parti pour la magnifique arête nord du Dôme! Avec au menu: une approche exceptionnelle au beau milieu des tours de glace du glacier des Bossons, un gardien heureux de vous recevoir et aux conseils toujours avisés, et cerise sur le Gouter un refuge rien que pour nous!

Et là, au cour d’une après midi qui file au rythme des grondements du glacier, entre lecture (peut être la plus grande bibliothèque des Alpes…) et sieste d’avant match, on se dit que les chemins de traverses ont toujours autant de saveurs!

Et le lendemain, seuls sur notre belle arête, face aux innombrables frontales qui jalonnent le parcours depuis le refuge du Gouter, on ne pourra s’empêcher de penser que trois bourricots valent parfois mieux que cents moutons…

L’âne au dessus de Vallot ne fera rajouter qu’une ultime touche de sauvagerie aux lieux, et l’éclaircie qui percera à l’épaule du Maudit lors de la descente nous fera replonger en douceur dans un monde bien réel.

Retour à Chamonix toujours aussi brutal, étrange sensation d’avoir profité le temps de quelques pas de côté d’une montagne rendue à sa sauvagerie et à son histoire.

Merci à Elise et Tim pour avoir joué le jeu de la découverte et de m’avoir suivi là haut!