L’alpinisme c’est dur, la montagne ça fait peur, j’ai lu la bio de Messner je ne veux pas finir comme lui, il faut se lever tôt… j’en passe et des meilleurs. Allez, oubliez tous ces clichés (bon, pour le dernier c’est comme même souvent vrai..) et venez découvrir un univers plus accueillant qu’il n’y parait.

La haute montagne n’est pas réservée à une élite, bien au contraire : quelques années d’évolution nous ont offert à tous la capacité de tenir debout et de faire un pas devant un autre ! Et pour se faire plaisir dans ce monde de glace et de roche c’est bien tout ce qu’il nous faut : une paire de jambes pour avancer et des yeux grands ouverts pour s’émerveiller !

Exemples de séjours possibles

Vous avez survécu aux levers matinaux et à la digestion de votre café à 3h du mat, vous arrivez à trouver du plaisir alors que l’heure de l’apéro est dépassée et que vous êtes en train de remonter récupérer votre rappel coincé 20m plus haut, le soleil se lève, c’est beau, il se couche, vous êtes encore dehors mais c’est toujours aussi beau ! Bref, votre cas est désespéré, vous êtes alpiniste !

Membre permanent de cette association des montagnards anonymes je serai bien entendu heureux de partager mon plaisir coupable pour les journées à rallonge en vous guidant sur ces itinéraires exigeants, connus ou confidentiels, mais dans tous les cas mémorables !

Quelques idées

On a tous dans la tête des histoires de bivouacs improvisés sur une vire inexistante, de faces toujours plus raides, de sommets mythiques domptés pour la première fois par des grimpeurs visionnaires. En alpinisme, chacun son école : les romantiques, les mystiques, les guerriers, les contemplatifs… l’histoire est alors le seul critère qui mette tout le monde d’accord.. Une grande course c’est avant tout cela : mettre ses pas dans ceux de nos illustres prédécesseurs et vivre à notre tour la grande aventure !

La difficulté n’est pas le seul critère : l’engagement, la durée et l’esthétique du tracé participent tout autant à la valeur de l’entreprise. Et l’entente dans la cordée est la clé de le réussite. Où comment s’inscrire à notre échelle dans la Grande histoire des montagnes.

Pour rêver

Les premiers flocons tombent doucement des nuages et la montagne passe lentement du rouge de l’automne au blanc de l’hiver. Dans une optique purement contemplative, on se pose au bord de sa fenêtre et on se dit que ce moment est magique. Dans une optique purement sportive, c’est le début de la saison, les cuisses qui chauffent, les grandes courbes dans la « profonde » et le chant du piolet sur le glaçon. Et oui l’hiver c’est trop bon, que ce soit sur les skis ou accrochés tant bien que mal à nos piolets ! Dans une descente sauvage et vierge de toute trace ou au beau milieu d’une cascade perdue au fond d’un vallon.

Mais pour que le plaisir demeure et que l’on en profite même quand nos genoux trop vieux nous feront souffrir, il y a quelques règles à respecter et qui nous ramènent à nos fameux flocons…

Et oui la neige, que tu sois niveau première étoile ou bien guide bourru troisième piolet, te réserve toujours des surprises que seule l’humilité te feront éviter! L’expérience et la fréquentation de ce milieu sont de réels atouts, mais en aucun cas une assurance tous risques. De nombreux paramètres extérieurs se superposent aux risques naturels et c’est en tenant compte des réalités humaines que la sortie envisagée restera un moment de plaisir partagé. Mon rôle en tant que guide est de tenir compte de tous ces éléments : la nivologie, les envies de tous, le niveau technique et physique du groupe. Pour faire court mettre toutes les chances de notre côté pour vivre une belle journée en sécurité .

L’alpinisme hivernal n’est pas réservé à la catégorie des alpinistes modèles« velus » et on peut se surprendre à profiter de la douce chaleur du soleil les piolets bien plantés dans la neige… Des arêtes joliment givrées aux goulottes à l’inclinaison modérée, on peut trouver son compte quelque soit son niveau et son désir d’engagement.

Vous êtes devenus experts sur les différentes méthodes pour torturer piolets et crampons grâce aux coincements de lames dans les fissures glacées et autres martèlement de pointes dans une glace parfois trop fine. Dès que le froid plaque la neige au fond des couloirs et que le gel tapisse les faces alpines, l’appel de la montagne se fait ressentir. Pour faire court vous êtes du genre à parcourir la montagne version «  mixte et glace » plutôt que « soleil et rocher » !

N’en jetez plus, les belles goulottes de l’Oisans vous attendent de pied ferme pour en découdre !

Même topo que pour l’alpinisme estival, on entre ici dans le domaine de l’exceptionnel et de la rareté. Aux conditions physiques, techniques et morales viennent s’ajouter l’aléa des conditions des faces qui font de ces entreprises des aventures au long cour, où l’ascension devient l’aboutissement d’une préparation longue et soutenue.

L’entente dans la cordée est encore la clé de voûte d’une telle aventure !