Toutes les bonnes choses ont une fin et les longues journées d’été laissent peu à peu place aux lumières qui s’adoucissent et aux vents rafraîchis par l’automne qui s’annonce. La haute montagne s’est déjà laissée gagnée par les premières neiges et c’est plus bas que les projets s’imaginent.

L’envie de tirer sur les doigts au-dessus du vide est encore présente, et c’est au Pic de Bure que l’aventure se poursuit, par cette fabuleuse voie Desmaison! Une véritable ligne qui se laisse admirer depuis la vallée et qui offre sûrement le rapport difficulté\ambiance le plus intéressant des Préalpes française.

6oo m de verticalité dolomitique et un itinéraire que se faufile au plus près du fil en proposant une escalade toujours raisonnable et toujours engagée!

Et oui, point de salut après les nombreuses traversées du début, et l’ambiance « grande course » est bien présente dans cette proue de navire géante qui file droit en direction des Ecrins…

Avec Stéphane on décide de dormir à la cabane idéalement placé à 1h30 de l’attaque pour profiter de l’ambiance  » nuageuse » bien au chaud près du poêle. Le lendemain le temps se dégage en fin de nuit et la « bête » se profile dans l’aube. Le soleil, présent au début, se laisse grignoter par les nuages et le ciel qui s’assombrit pousse à sortir…

Le sommet du plateau de Bure est toujours un moment à part: entre repos du guerrier et premier pas sur la Lune. Les nuages nous rattrapent dans la descente de la combe de Bure. La brume enveloppe le pilier comme pour nous pousser gentiment vers la sortie…

Rideaux!