Soit le récit d’un bon moment de montagne partagé avec Arnaud, qui s’il vient du plat pays n’en est pas moins un alpiniste confirmé! Et bien que compatriote du grand Jacques et amateur de breuvages houblonnés, notre ami n’est pas venu là pour rigoler…
L’histoire commence par une montée express au refuge de Temple Ecrins, où le guide semble arriver un chouilla plus transpirant que le client en question, ce qui laisse présager que la blague prévue pour le lendemain sera dès plus courte, donc des meilleurs!
Et le présage va se confirmer: après une nuit à tenter de digérer le repas pantagruélique de la veille, c’est sur les chapeaux de roues que l’histoire se poursuit en direction de la Barre de Ecrins. Le glacier est vite avalé et c’est au petit jour que l’escalade débute sur un rocher bien sec.
Les longueurs s’enchaînent, et nous voilà au pied des pentes de neiges terminales qui nous conduisent rapidement à la brêche sous le sommet de la Barre des Ecrins. Il est 9h du matin, les nuages jouent à cache cache avec le soleil, les choucas volent, les gens s’emmêlent les pinceaux ,et la corde avec, en descendant de la Barre… tout se déroule comme prévu et le retour s’envisage toujours aussi promptement.
Après une nouvelle victoire contre les séracs du Dôme, nous voilà au col des Ecrins et ses câbles tout neufs. On reste prudent dans la désescalade, puis le rythme infernal reprend le dessus dès que je décorde mon jeune camarade. Il est 14 h quand nous mettons les tongs à la Bérarde!
Une bonne blague qui une fois n’est pas coutume ne se termine pas par une chute, mais par une bonne bière, belge évidemment! ( ouf, l’honneur est sauf!)
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