» Tu fais quoi cette semaine? »

 » Ben les conditions sont pas terribles en haute montagne, du coup je vais me rabattre sur les Cerces… »

Et voilà, un nouveau massif  » secondaire » qui se voit reléguer au titre de plan b ad vitam eternam! Le skieur averti doit être en train de s’étrangler en lisant ces lignes et je l’imagine déjà dresser la longue liste des descentes majeures et autres itinéraires magiques qu’il va m’envoyer suivis d’une liste d’insultes toute aussi conséquente!

 

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Sauf que moi ( ah, la belle lâcheté), je suis bien d’accord avec lui: les Cerces c’est MAJEUR! Des couloirs raides, des arêtes effilées, des vallons sauvages, bref la totale pour un label  » grand ski ». Et comme le territoire est bien desservi en refuges de qualités, les enchaînements les plus variés sont permis: des grandes bambées aux sorties plus  » pépères ».

La première journée s’annonce maussade et nous incite à tenter notre chance côté Galibier et son accès des plus rapide: tu gares la voiture, tu chausses les skis et c’est parti direct dans le pentu! Pas de plat en guise de préambule plus ou moins rébarbatif, le dénivelé se grignote illico. Les quelques éclaircies nous permettent de profiter de la vue sur les Ecrins et nous donne un aperçu du menu pour les jours à venir: ambiance panoramique et spectacle assuré!

La montée est vite avalée, le sommet est atteint dans les bourrasques et la descente s’attaque sans traîner: quelques virages dans le raide couloir aux airs dolomitiques et grandes courbes jusqu’au goudron sur une moquette des grands jours.

 

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L’apéro a joué son rôle: les papilles sont titillées sans lourdeur et une légère ivresse s’empare des esprits. Avec l’envie pressante de remettre sa tournée!

 

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Et qui dit tournée, dit Chardonnet! Et comme l’on sait que la halte sera des plus gastronomiques on se permet une bonne journée à rallonge en guise de hors d’œuvre. Attaque au petit jour pour remonter le vallon de Buffère et grimper au sommet de la Tête Noire avant que le soleil ne tape trop fort. Le couloir est alpin comme il se doit et le parcours en arête qui suit l’est tout autant. Une descente en poudre plus tard nous voilà au fond du vallon de la Moulette direction le vallon de la Grande Manche et son cirque des plus aguichants. Miam miam, on se régale d’ une dernière descente sur le refuge avec en ligne de mire le plat principal, le clou du spectacle: Nico et son accueil trois étoiles!

 

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La panse bien remplie et les jambes un peu lourdes ne pèsent pas  assez dans la balance pour renoncer à un bon dessert, et l’on se couche des étoiles plein les yeux en pensant à la journée à venir.

 

 

P1040449Le temps est toujours au beau fixe, et le plus dur sera de décoller ses fesses de la table du petit déjeuner et sa profusion de victuailles! Mais l’enchaînement du jour à du retour en bouche et c’est parti pour la ronde des desserts: China China par son couloir est, Tête de Cassille par le couloir sud ouest et tour du Queyrellin pour finir! Je sais, la gourmandise est un vilain défaut, mais bon, on ne se refait pas.

 

Aucune indigestion à déplorer, mais plutôt une longueur en bouche avec un bon goût de  » reviens-y »! Encore une belle brochette de sommets non-cités au guide Michelin mais que les fins gourmets sauront apprécier!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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About the Author : Jérome CHANCRIN


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