Un titre quelque peu pompeux mais qui a le mérite d’annoncer la couleur: dans ces lignes, ce sont les seconds couteaux qui vont être mis sur le devant de la scène.

Habituée au premier rôle, la reine Meije est priée de laisser un temps sa place au profit d’autres montagnes, certes moins prestigieuses, mais à l’intérêt indéniable.

Pointe des Aigles, Pic Gény et aiguille Dibona: autant de manière de tourner autour de la Belle, de la contempler en large et en travers tout en dégustant une escalade des plus sympathiques. Un écrin de rocher finement sculpté pour mettre en valeur le joyaux bien connu.

S’éloigner du centre d’attraction pour profiter pleinement des alentours, voilà le programme: soit l’arête ouest du pic de l’Aigle, l’arête est du Pic Gény, et pour finir en beauté un autre joyau de la couronne, la face sud de la Dibona.

Philippe est mon complice pour ce braquage de la bijouterie du Vénéon… Notre association de malfaiteur/grimpeur s’est rodée l’année dernière lors d’un autre « coup » qui nous a vu passer du pilier Chèze au Replat, la pointe d’Amont depuis la Selle pour nous faire reprendre par la brigade des nuages au pied de la Dibona. Cette fois, on change le plan avec comme objectif de régler son compte à la Belle!

Au terme de trois belles journées de grimpe, l’affaire est dans le sac et on peut enfin profiter de notre « opération pierres précieuses » sous le beau soleil du Soreiller au sommet de cette belle Dibona.

Mais de retour dans la vallée, on ne peut s’empêcher de ressentir l’attraction puissante de cette fameuse montagne qui ferme le cirque des Etançons. La collection s’est enrichie de belles pièces, mais la plus belle manque au tableau! L’année prochaine, peut être…