Soit la réponse la plus connue mais aussi la plus adaptée quand il s’agit de justifier un élan de sommet. Et quand celle ci possède les charmes de la Meije on est tenté de répondre en levant juste les yeux vers les hauteurs.
Il existe des itinéraires indémodables qui malgré les années qui passent ne cessent d’émerveiller ceux qui ont la chance de les parcourir. On peut y revenir des dizaines de fois et retrouver intact le plaisir de la première fois. Encore mieux que tous les paradis artificiels, la Meije vous offre à le plaisir de la première prise à tous les coups!
L’addiction est rapide, et le besoin d’y revenir encore et encore se fera ressentir bien vite. La traversée de la Meije vous fait rentrer de plein pied dans l’histoire de l’alpinisme et son parcours vous invite à ressentir pleinement la montagne: trouver son cheminement à travers la muraille et revenir aux fondements de l’escalade.
Partir du bas pour s’élever vers la cime, puis traverser en plein ciel pour retrouver le pays des hommes loin dans la vallée. Une certaine idée de la montagne qui vous façonne plus qu’elle ne vous use…
Et comme cette montagne vous fait vivre l’aventure au rythme de ses temps forts, Pas du Chat et autre Dos D’âne, quelques impressions en pointillés de cette journée hors du monde: le refuge du Promontoire toujours aussi accueillant malgré le monde, le lever du jour sur les Ecrins, la bise au sommet, les arêtes enneigées, la pente fuyante sous la face nord, l’émotion au Doigt de Dieu, la halte toujours aussi radieuse au refuge de L’Aigle, le long retour dans la vallée pour digérer les émotions du jour…
Merci à Rulf et Edith pour ce beau moment de partage.
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