« Quand le sage montre la direction, l’idiot regarde son doigt »…
Célèbre maxime qui a l’avantage d’être facile à placer et de vous hisser de facto au rang d’homme des hauteurs. Mais bon, où ça nous mène tout ça? Et si comme souvent l’idiot en question n’était pas celui qu’on croit, et qu’à force de contempler ce majeur tendu vers le ciel il commençait un voyage pas si terre à terre…
« Au col du Lautaret, c’est pas les cons qui manquent! » Sentence définitive assénée par un local pur souche un soir d’été au volant de son bolide, empêché de rouler comme un assassin par des hordes de camping cars et autres cyclistes. Debout sur les freins de son auto, cet homme avisé aura peut être le temps de méditer cette autre petite phrase: on est toujours le con de quelqu’un…
Et de se dire que des fois, se placer du côté de idiots peut vous mener à des hauteurs communément réservées aux grands de ce monde. Du col du Lautaret qu’est ce qu’on voit? La Meije pardi, et plus encore son fameux doigt qui s’élance loin dans les cieux, Halelluya!!
Avec mon compagnon du jour, on se rend au refuge de l’Aigle comme certains j’imagine vont à la messe: pour communier avec ces choses qui nous dépassent. Pour nous, petits alpinistes, l chose en question nous contemplent du haut de ces presque 4000m et se nomme le Doigt de Dieu.
Au programme point de cantiques partagés avec les culs bénis, mais des bonheurs simples : une belle soirée sous les étoiles, des copains heureux d’être la haut, des conditions sûres et adaptées, un sommet loin de tous…
« Bien heureux les simples d’esprits, etc… »
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