Une fois n’est pas coutume tout est dans le titre: une fois là haut on se demande bien ce qui pourrait rendre cette journée encore plus belle…
Tout a commencé la veille à la Bérarde, petit hameau niché au fond du Vénéon, porte d’entrée historique aux plus belles montagnes de l’Oisans. Comme un retour aux sources de l’alpinisme, mais aussi d’un métier qui ne cesse de me combler.
Remonter le vallon des Etançons, c’est un peu comme pénétrer dans le coeur du temple: on pressent que quelque chose de pas commun nous attend au détour d’un virage. LA chose en question n’étant rien moins que la face Sud de La Meije et ses 1000 m de verticalité…
Moins haute mais plus raide, se dresse à sa gauche la face ouest et ses 400m de beau caillou. Du Chatelleret où nous passerons la nuit nous ne verrons qu’elle…
Le matin les 1000m d’approche sont vite avalés par notre cordée et nous voilà aux pieds de cette belle création de Cambon, infatigable déchiffreur du massif, mort cette année au détour d’une vire, perfo en main…
Les longueurs s’enchainent, le vide se creuse et l’ivresse nous gagne: rocher millésimé au degré de perfection proche des grands crus…
La crête sommitale nous cueille au dépourvu, l’horizon s’ouvre à nous et une fois de plus un sourire béat nous guette…
retour en vallée et bonheur niché dans la tête: nous partirons le plus tard possible, mais merci pour l’ivresse…
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